LA CHASSE À L’ARC
On utilise un arc comme arme de chasse. Longtemps interdite, car assimilée bien à tort à du braconnage, la chasse à l’arc a (re)gagné depuis 1995, année de sa reconnaissance, ses lettres de noblesse. Cette chasse à tir est silencieuse ; particulièrement difficile, elle demande une connaissance parfaite du milieu et des animaux.
On chasse à l’affût, à l’approche ou en battue.
Tous les types de gibiers peuvent être chassés à l’arc (lapin, lièvre, ragondin, rat musqué, oiseaux, grand gibier…). Le matériel, notamment les pointes de flèches, doit être spécialement adapté.
A ne pas confondre avec l’arbalète qui est interdite à la chasse.
La chasse à l’arc séduit deux types de publics : ceux qui ont beaucoup chassé et qui cherchent des difficultés et des sensations nouvelles, et ceux qui ne sont pas attirés par la chasse au fusil.
La chasse à l’arc est un phénomène récent et en pleine expansion ; il concerne des milliers de chasseurs, dont beaucoup parmi les nouveaux permis de chasser. Ce mode de chasse s’inscrit pleinement dans les règles modernes de gestion de la faune sauvage ; il se caractérise essentiellement par sa dimension culturelle. En effet, chasser à l’arc nécessite une immersion active dans la nature et le sauvage, où le chasseur retrouve et aiguise les sens qui unissent l’homme à son environnement. C’est une découverte de la nature comme de soi-même, au travers de l’émotion que provoque l’acte de chasse. C’est une expérience éducative intense au cours de laquelle le chasseur puise aux valeurs du sauvage comme le goût de la vie, de l’effort, la vigilance, l’adaptation, le rapport au temps, à la mort… en même temps qu’il renforce celles du civilisé comme le respect, la maîtrise de ses pulsions, le partage notamment au travers de l’éthique.
Avec l’arc, la bredouille est normale, le tableau exceptionnel : les prélèvements modestes sur la faune sauvage en font une chasse durable par excellence. Acte primitif qui rapproche l’homme de la nature, la chasse à l’arc surgit dans un monde hautement technologique ; en cela, elle constitue un phénomène de résilience aux dérives du tout technologique…